Alain ne se réduit pas aux Propos sur le bonheur qui sont sans doute son ouvrage le plus lu. Sa philosophie de la volonté est inséparable de sa philosophie de la perception. Et c’est à partir de se philosophie de la perception qu’il reprend lui-même la tradition philosophique. Car l’œuvre d’Alain est une reprise avouée de cette tradition ou du moins de quelques grandes œuvres qui en sont à ses yeux les sommets.
Philosophie et fantastique
Le fantastique semble constituer un genre mineur et à part dans la littérature. D'abord par le format : il y a peu d'œuvre fantastique volumineuse et formant en même temps une unité. Il a peu, à la lettre, de grands romans fantastique – même si l'on pense à Bram Stoker ou à Stephen King. Les sagas et les récits légendaires, qu'ils soient mythologiques ou contemporains, appartiennent plutôt au registre du merveilleux. Le fantastique paraît plus adapté à la nouvelle ou au conte, comme s'il était par essence voué à la simple évocation dans la brièveté.
Hegel et les beaux arts
Mon dessein est double : réfléchir sur les beaux-arts à propos desquels Hegel disait : « l’art, c’est du passé », et proposer une sorte d’introduction à la lecture de Hegel.
Il est possible d’entrer dans le système hégélien par cette porte, comme on fait depuis longtemps dans les bonnes classes de philosophie. Mais comme toujours, s’il sera question de Hegel, c’est parce que Hegel nous apprend quelque chose de vrai sur les beaux-arts. Ce n’est pas pour donner un résumé d’une philosophie qui donnerait l’impression qu’on pourrait la connaître sans l’avoir vraiment pratiquée, ce n’est pas pour connaître les pensées d’un grand mort.