Les textes de Jacques Muglioni réunis ici témoignent du combat acharné qu’il a mené pour la défense de l’école contre les réformes successives, et parfois les ministres, qui depuis au moins 1965 la trahissent.
Pour lui, il n’y a pas d’école possible quand le monde n’est plus qu’un marché. Car l’école n’a pas pour vocation de former les élèves selon le modèle qu’impose une société, mais de les élever à hauteur d’homme. Et cela par l’instruction, c’est-à-dire par l’apprentissage du jugement, par l’étude des disciplines fondamentales selon l’ordre qui détermine en chacune l’intelligibilité de son contenu et qui est donc la seule assise possible d’une vraie pédagogie.
Ce livre formule dans la langue la plus belle une certaine idée de la pensée, dont l’exigence républicaine est inséparable, car la république a besoin de citoyens libres et éclairés. À la subordination de l’institution scolaire à l’entreprise, il oppose une conception philosophique de l’école qui est aussi au fondement de la présence d’un enseignement de la philosophie dans les lycées, reste de l’originalité de l’école française.
Recensions de l’ouvrage :
Première édition
Une première édition de l’ouvrage est paru en 1993 au CNDP. Les articles suivants n’ont pas été repris par Minerve dans la présente réédition. Il s’agit :
de deux articles de philosophie de l’éducation :
A l’occasion de l’entrée en vigueur du nouveau programme.
Note sur l’astronomie.
d’articles courts parus sous le pseudonyme de Gédione et d’inspiration anarchiste :
L’esprit confus ; Religion ; Intelligence et politique ; École et religion ; Le sens des mots ; Ironie, vraie liberté ; Le vrai péril ; D’abord décréter l’homme ; Les vacances ; Esclave et citoyen ; Un combat et une histoire ; La paix perpétuelle ; La liberté ; Le droit à l’erreur ; Prudence.
du dernier chapitre rassemblant des “lectures philosophiques” :
“L’idée de philosophie dans la philosophie de Comte”, repris dans Auguste Comte, un philosophe pour notre temps, Kimé.
“Civilisation et barbarie” , Sur Simone Weil.
“En lisant Rousseau”.